Suite à la catastrophe au Japon, je suis rentrée en France pour un mois. Il s’agissait pour moi avant tout de rassurer ma famille ; et de plus, continuer mes recherches comme si de n’était semblait hors de propos pour les prochains jours. J’ai donc choisi d’interrompre mon terrain pour un mois, je rentrerai le 14 avril.
Les media se lassent de la situation, qui n’évolue pas. On va en entendre de moins en moins parler dans les jours qui viennent, mais le problème sur place est loin d’être réglé. Il faudra des années pour reconstruire la région du Tôhoku dévastée par le tsunami. Mais en ce moment même, ce sont des centaines de milliers de Japonais qui n’ont plus de toit, pas de chauffage, peu de nourriture. La situation sur place est encore en train de se dégrader, par manque de soins aux victimes. Il est urgent de les aider.
Que peut-on faire ?
Les dons de sang provenant d’Européens ne seraient pas acceptés pour raisons sanitaires ; quant à être bénévole pour aider sur place, les problèmes logistiques sont énormes : pas d’essence, pas assez de nourriture pour tout le monde.
La seule possibilité d'action donc : envoyer de l'argent. Les organisations caritatives remarquent que la solidarité pour le Japon se fait bien plus mince que celle survenue spontanément suite, par exemple, au séisme en Haïti. Le Japon a une image de pays riche, et cette image lui nuit : les gens sont réticents à donner. Aucun spot à la télévision, aucune campagne de masse pour recueillir des dons. Or, les organisations comme la Croix-Rouge ont besoin de moyens, pays riche ou pas, pour pouvoir porter secours aux populations.
Pour faire un don, vous pouvez passer par le site de la Croix-Rouge française :
Ou si vous préférez, donner directement à la Croix-Rouge japonaise. L'ambassade du Japon en France donne les coordonnées de ses comptes ici :
Les initiatives artistiques semblent éclore un peu partout. Vous pouvez notamment acheter aux enchères des dessins sur ce site : http://cfsl.net/tsunami/ . Les bénéfices seront reversés à Give2Asia, pour les victimes du tsunami.
Enfin, une chanson de Fool&Scissors, un groupe dont j’ai déjà parlé ici, et que j’ai vu en concert plusieurs fois à Tokyo. Dans le noir des coupures d’électricité, ils ont écrit une chanson, qui dit qu’ils sont en vie. Un message d’espoir simple et dépouillé : « on est en vie », et c’est ça le principal.