jeudi 23 décembre 2010

Joyeux Noël!

En ce 24 décembre, c'est Noël aussi au Japon! Un Noël un peu particulier pour moi, puisque je suis loin de ma famille à qui je pense très fort... (on se rattrapera l'année prochaine!).

L'ambiance est un peu spéciale puisqu'ici l' "esprit de Noël" n'est pas vraiment au rendez-vous, mais les apparats commerciaux de la fête, en revanche, sont bien là. Un Père Noël distribue des publicités dans la rue, les bûches peuplent les rayons des pâtisseries... pas de doute possible là-dessus (même s'il fait encore 14° l'après-midi).

Je vous souhaite à tous un très Joyeux Noël, avec quelques photos des illuminations de Noël, à Roppongi et à Yûrakuchô, où se trouvait une mini réplique du marché de Noël de Strasbourg (on a mangé de la tarte flambée et de la choucroute!!)

Une pelouse entièrement recouverte de jeux de lumières


Un sapin de Noël fait de centaines de petits Papas Noël!

Le centre commercial de Tokyo Midtown à Roppongi


Sur ce, je vais retourner m'occuper de la préparation de mon mini-Réveillon... C'est pas parce qu'on est loin qu'il faut se laisser abattre! A bientôt!

mercredi 8 décembre 2010

Chansons de Noël ?!

Ces temps-ci, Noël oblige, certaines chansons connotées "hiver - neige (-alors qu'il fait 15° encore, soit dit en passant) - Papa Noël" commencent à envahir les radios, les magasins, la télé... C'est une véritable épidémie!!

Et cette invasion fait des dégâts, en particulier à cause d'une chanson que je n'arrête pas d'entendre, que je trouvais déjà pas terrible à la première écoute, et que je trouve maintenant insupportable! Il s'agit de "A winter fairy is melting a snowman" (une fée de l'hiver fait fondre un bonhomme de neige... whouhou on se demande où ils vont chercher ça): paroles niaises (bon, ça ne change pas beaucoup de 90% de ce qu'on entend à la radio...), mais surtout, petite voix aigue (ça me fait penser à des souris chantant en choeur) et prononciation anglaise bien, bien pourrie (j'ai d'ailleurs tâtonné pour retrouver le titre exact, bien qu'elle le répète au moins 130 fois au cours des 3mn de la chanson). A se demander si ce n'est pas fait exprès. En tout cas dès que je l'entends, et surtout ce refrain, ça me fait le même effet que des ongles sur un tableau noir.îîîîk!

Et comme il n'y a pas de raison que vous échappiez à la torture, voici l'objet du délit. Maintenant vous aussi vous pourrez avoir cette petite musique en boucle dans la tête! Haha!!

Le clip de "A winter fairy gnagnagna"

Et le pire c'est que quand c'est pas cette chanson, on a droit à l'un des 150 remix de la chanson des années 80 "koibito ga santa claus": "mon petit ami, c'est le père Noël". Chanson traumatisante au possible: ok, pour les Japonais, Noël se passe en couple, et donc c'est plutôt le copain qui ramène les cadeaux, je suppose... Mais transformer l'image du gentil Papa Noël "pom pom pom" avec sa barbe, son manteau rouge et sa hotte remplie de jouets, en une version "adulte" romantique.... Non franchement j'y arrive pas!!

Koibito ga Santa Claus

Rendez-moi mon Petit Papa Noël de Tino Rossi!!!!

mardi 7 décembre 2010

Concerts à Kashiwa

Dimanche dernier, je suis allée voir un live avec des amies à Kashiwa, au Nord de Tokyo. Des petits groupes pas très connus, une petite salle... mais pour des concerts marathon: six groupes, 3h30 de musique explosive, complètement barrée. Les groupes, à l'exception du premier, très banal, et du dernier, un peu trop abstrait, étaient vraiment très bons. Même sans connaître un seul morceau, on pouvait se laisser prendre et apprécier. Le public, 50 personnes à tout casser, était cette fois carrément enthousiaste, avec un petit groupe de furieux sur le devant. Et le plaisir de ceux-là se communiquait aux groupes, visiblement ravis d'un tel accueil, dignes de rock stars. L'euphorie se lisait sur les visages, avec les hurlements et les riffs de guitare, le son "prenait", comme une mayonnaise. Impossible de rester de marbre, il y avait quelque chose de très fort et de très généreux dans ce défoulement collectif. Car, non, ce n'était pas calme! Plutôt du punk-rock ou un genre de métal expérimental. Et des amplis hurleurs dans un tout petit espace...
En tout cas, une envie, une certitude: j'y retournerai!

Le premier groupe, un petit groupe de rock énervé, mais pas trop, avec des filles jouant pieds nus: カメレ, soit Cameleon:



Ensuite, le 2ème groupe, Far France (pourquoi ce nom?? aucune idée!), avec deux guitaristes dont l'un ne tenait pas en place et l'autre avait une tête en cheveux, une bassiste et un batteur. Là ça s'énervait déjà un peu plus sérieusement, et l'énergie était vraiment communicative.


Avec le son, c'est mieux : Far France

Le troisième groupe, Fool & Scissors, que j'avais déjà vu la semaine dernière: du gros punk-rock assez classique mais très efficace.





Le 4ème groupe, "385", était complètement hystérique, expérimental et... violent! Une bassiste qui alternait les voix de petite fille avec un espèce de hurlement trash d'outre-tombe, et un claviériste possédé: je pense que les photos parlent d'elles-mêmes:



En fait, je crois que c'étaient eux mes préférés. Ils font presque peur à voir, et en entendant les grondements de la fille, tout droits tirés de "l'Exorciste", on se demande comment elle fait pour sortir des sons pareils! Mais, peut-être à cause du clavier, mais pas seulement, il y a un vrai truc derrière... pour tout dire ça donnait envie de danser. C'est conceptuel mais ça n'est pas juste "du bruit". En même temps j'étais presque soulagée quand ils ont eu fini, c'était éprouvant de les écouter!
Pour vous faire une idée (même si la qualité n'est pas terrible): 385

Le 5ème groupe s'appelait URBANフェチ (Urban Fechi), bien efficace, bien motivé, pas spécialement subtil, mais plutôt bon, et avec une batteuse qui tappait sur ses fûts avec un grand bonheur!! Malheureusement, prendre le batteur en photo n'est pas chose facile... Il faudra donc se contenter de l'imaginer.


 


Et à la fin, le chanteur est descendu au milieu du public faire son show:

 

 Le son (j'ai trouvé ça mais il y en a des meilleures) : Urban フェチ

Enfin, le dernier groupe, alors que les oreilles commençaient déjà à souffrir, m'a laissée dubitative.  水中で暮らすネコ (suichû de kurasu neko, soit "le chat qui vit dans l'eau"). Le même bassiste que pour Fool & Scissors, pas de problème, mais le guitariste/chanteur, il en rajoute dans le registre "je chante comme une casserole - bien fêlée, la casserole", et il pousse des cris, sûrement pour le concept du chat plongé dans l'eau... Avec le look du petit étudiant borderline pour donner une image encore plus décalée... L'expérimental, ok, mais quand ça vire à l'épreuve douloureuse pour le public, non, décidément, pas convaincue! Désolée le chat!

 


Les cris de chat : 水中で暮らすネコ



Au bout de tant de hurlements, je suis ressortie comme si je venais de me prendre une massue sur le crâne. Mais ça faisait du bien!! Bon, peut-être que les boules Quiès seront de rigueur la prochaine fois quand même, je ne tiens pas à revenir en France sourde!!

vendredi 3 décembre 2010

Panneau - "danger de noyade!"

Je tombe souvent, à Tokyo et ailleurs, sur des panneaux indicateurs ou des peintures murales publicitaires mignonnes, amusantes, saugrenues... Rien de très très original en soi mais comme j'aime bien les répertorier, je me suis dit que je pourrais les poster ici, à l'occasion, surtout quand je n'ai rien de mieux à raconter!

Voici le premier: 

 
Situé au bord d'un lac, le panneau dit "Danger! Ne jouez pas ici". Rien de plus normal, sauf que moi, ce bonhomme, il me fait plutôt rire avec les contours de sa bouche tout gondolés. Est-ce que je suis la seule à trouver ce dessin comique?!

jeudi 2 décembre 2010

Pas d'hiver en vue

Hum, ça fait presque trois semaines que je n'étais pas passée ici! A vrai dire, l'ordinaire des jours se compose en ce moment de bibliothèque, d'entretiens, de prise de notes, de lecture... Rien de spécialement marquant ces temps-ci.

A part dimanche dernier: je suis allée à un concert, voir plusieurs groupes de punk/rock, pas très connus, dans une petite salle. Pour écouter de la musique japonaise qui ne soit pas de la soupe, c'est souvent la seule possibilité!

Les 4 groupes qui se sont succédés font une musique bien énergique, bien euphorisante, et surtout, ils ont une attitude sur scène bien développée! Hurlements, regard d'autiste qui se change en hystérique toutes les 5 secondes, sauts debout sur la batterie, guitare avec les dents... devant un public de 30 péquins bien comptés, dont la grande majorité ne bouge pas d'un pouce! On dirait qu'on assiste à une espèce de catharsis face à un mur; et pourtant, le succès, bien que confidentiel, est là puisque les groupes enchaînent les concerts, écument les mini-salles Tokyoïtes: donc leur public, même immobile et mutique, reçoit bien le message. Paroles énervées, concours des vêtements les plus excentriques possibles... Je crois que je vais y retourner ce dimanche, avec mon appareil photo cette fois. En attendant, voilà quelques aperçus:



On se rendra mieux compte avec les photos d'un live!

Sinon, il fait 23°, vous voulez pas m'envoyer de la neige? L'hiver me manque...

mardi 16 novembre 2010

Randonnée en forêt à Tokyo

Ce week-end, avec ma coloc, nous sommes allées faire une randonnée dans les montagnes environnantes de Tokyo. C'était à deux heures de train de chez nous, mais malgré tout, toujours dans le département de Tokyo! Ce seront donc encore cette fois des photos d'arbres sur le blog. C'est à se demander si j'habite vraiment la plus grande mégapole du monde! 



Voici le décor en descendant du train: je m'attendais à trouver un endroit où acheter des sandwichs... En fait on était au milieu de nulle part. Il y avait bien un espèce de boui-boui avec des paquets de gâteaux mais c'est tout. Heureusement que ma coloc avait été plus prévoyante que moi en emportant de quoi nourrir une famille nombreuse!!


Je rappelle que ceci est le département de Tokyo... et là on ne voit pas les araignées géantes

Nous avons vu quelques kôyô, mais pas beaucoup. Il y en a beaucoup plus au Mont Takao, mais il paraît que depuis que celui-ci est inscrit au guide michelin des lieux touristiques du Japon, il y a tellement de monde qu'on ne peut plus marcher. C'est vrai qu'à l'aller, le train était plein de randonneurs. Notre destination à nous était moins fréquentée, ouf!



Nous avons marché pendant près de 5 heures dans la forêt, et croisé très peu de monde. C'était plutôt pas facile (beaucoup de marches à monter, suivies de descentes raides et glissantes... argh) mais très beau! D'immenses cèdres à perte de vue, et les montagnes au loin.

Sugi, les grands cèdres japonais


Le chemin était raide, et je dois avouer que j'en ai un peu bavé. Au détour d'un chemin, nous avons aussi rencontré un tout petit sanctuaire bien mystérieux, et pour finir, nous avons débouché sur un temple presque abandonné. Ca renforçait vraiment l'atmosphère "Princesse Mononoke"

On ne dirait pas, mais ça grimpe dur!






dimanche 14 novembre 2010

Gros poisson-chat voudrait bien manger ville japonaise

A côté de mon appartement il y a une grande route avec beaucoup de passage. Et au-dessus de la route, il y a plusieurs panneaux comme celui-là: 


Il s'agit donc d'une route d'évacuation d'urgence en cas de tremblement de terre.
La première fois que j'ai vu cette sympathique bouille de poisson, je me suis dit: "ça a l'air trop mignon, décidément ils exagèrent les Japonais à mettre des personnages mignons partout, comment veux-tu qu'on prenne au sérieux l'évacuation d'urgence en cas de tremblement de terre?"

J'ai dit ça à ma coloc, et elle m'a fait "mignon?? mais il fait super peur!!"

...?

En fait, ce petit poisson, c'est Namazu : le poisson-chat géant qui est censé vivre sous terre, et qui porte le Japon sur son dos. Cette légende explique l'origine des tremblements de terre: quand Namazu est énervé (ou éternue, je ne sais pas), il gigote et forcément, le Japon au-dessus, il tremble. Ajoutez à cela qu'il paraît que les poissons-chats, les vrais, seraient sensibles aux tremblements de terre : on pourrait les prévoir à l'avance en regardant l'état d'agitation dans les bocaux / étangs / etc.

Associé aux tremblements de terre et aux incendies causés par ceux-ci (comme lors du grand tremblement de terre du Kantô en 1923, dans lequel Tokyo avait été ravagé par les flammes), Namazu ressemble donc, dans les représentations traditionnelles, à ça:


Forcément lorsqu'on a en tête un portrait pareil, ça doit être difficile de trouver le gros machin bleu des panneaux "mignon"...

samedi 13 novembre 2010

Les Kôyô au mont Katachi

Le dernier jour de mon séjour à Gifu, nous sommes allés au mont Katachi, qui se trouve au Nord de Gifu, tout à côté de la ville de Mino.

A mesure que l'on montait en voiture vers le fin fond de la montagne, les arbres prenaient des couleurs vives. Au sommet, c'était à couper le souffle! Des jaunes, oranges, rouges, roses... 




Au Japon, chaque année le rougeoiement des érables est un événement, et une attraction touristique en soi. Cela donne lieu à des festivals dans divers endroits. C'était la première fois que j'en voyais vraiment, est c'est tellement beau que je comprends tout le battage autour de ça (on ne peut pas échapper aux kôyô dans les pubs, dans le train notamment!)

Je vous laisse admirer ça par vous-mêmes: 









Une petite dernière, au coucher du soleil...








vendredi 12 novembre 2010

A Gifu, la suite...

Gifu, c'est là que j'ai atteri la première fois que je suis venue au Japon. Lorsque, après deux années d'études du japonais, j'ai débarqué pour 3 semaines de séjour dans des familles d'accueil, un jour de chaleur étouffante de juillet, c'est Gifu qui a pris pour moi le premier visage connu du Japon...

Mes souvenirs en sont très emmêlés: joie de la découverte, profusion d'activités proposées par les familles, défis culinaires à chaque repas, langue absolument pas maîtrisée... J'en avais une sorte de tournis, et l'impression de partir à l'assaut de l'inconnu chaque jour, quoique euphorisante, était aussi parfois éprouvante. J'ai tout pris d'un coup, en bloc, je n'avais pas bien le temps de digérer les choses, aussi Gifu est resté dans ma mémoire un souvenir un peu flou: pas du tout comme Tokyo où j'ai eu des amis, une vie quotidienne, où je me suis construit un paysage de repères familiers.
Du coup, par cette coïncidence qui m'a fait revenir comme touriste à Gifu la semaine dernière, j'ai eu un sentiment bizarre: l'impression de redécouvrir un endroit que je n'avais pas apprécié à sa juste valeur. Maintenant, je comprends un peu mieux les choses que je vois!
Et à Gifu, j'ai donc...


... visité un quartier avec de belles maisons traditionnelles, parées du drapeau national en ce "Jour de la Culture" (bunka no hi)


... mangé un kurikinton : pâtisserie japonaise au marron, acheté dans un magasin artisanal très chic, et absolument délicieuse (pourquoi c'est si petit???)


... mangé dans un restaurant italien qui propose des pâtes fraîches, déposée dans un demi-parmesan que l'on gratte, on mélange, on ajoute la crème, et ça fait une sauce complètement hallucinante, de quoi calmer les manques de fromage pour quelques temps...






... fait les courses dans un magasin où ils vendent des égumes


... on a bien regardé, aucune trace du "V" qui serait tombé. Non non, c'est en toute confiance que les décorateurs du magasin ont indiqué au mur les rayons "Viande", "Poisson", "Fruits" et "Egumes" (Meat, Fish, Fruit, Egetables...). Ca nous aura toujours bien fait rire!